9. Regard critique sur les catégories et les concepts

Président de séance : Christian Vallar (Doyen de la Faculté de Droit et Science politique)
Antoine Garapon (Magistrat, Secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice): Disposons-nous des bonnes catégories pour qualifier ces actes ?
Antoine Garapon tente de qualifier les évènements de janvier 2015 ayant eu lieu à Paris. Bien que ces évènements aient un impact sur nos catégories d’entendement, de notre pensée et soient porteurs d’un gros traumatisme, la compréhension de ces actes pose un problème culturel et d’interprétation. Comment peut-on les qualifier ? Sont-ils des actes de terrorisme ? Des actes de guerre ?
Patrick Michel (Directeur de recherche CNRS/EHESS, Directeur du Centre Maurice Halbwachs): De la catégorie de « religion » et de ses usages
Patrick Michel nous émet ses réflexions sur la catégorie centrale de religion et les usages  de cette catégorie de religion en trois temps ; la construction de la catégorie de religion comme catégorie centrale d’appréhension et d’intelligence de ce qui s’est joué, la pertinence de cette centralité et les raisons de cette promotion de la religion au rang de catégorie centrale ainsi que les risques de cette promotion de la religion au rang de catégorie centrale. La notion de continuité est fondamentale pour trouver la signification de ces actes il faut les prendre dans leur totalité.
Gérard Rabinovitch (Philosophe, Chercheur au CNRS): De la destructivité : fragments sur le Béhémoth
« La destruction n’est pas seulement une violence hors mesure faite aux hommes et aux choses, elle acère et déchiquète l’ordre symbolique ».
Gérard Rabinovitch développe les notions de destruction et de destructivité s’appuyant sur l’épistémologie, la philosophie, la psychanalyse, entre autres, et en rapportant ses réflexions sur certains évènements historiques (Seconde Guerre mondiale, le génocide des Tutsi, le daeshisme etc.)